Choisir tel matériau plutôt qu’un autre relève d’une étude basée sur la situation et les conditions de tenue de la construction. Cependant, toute construction n’est pas exclue de rencontrer des difficultés qui peuvent être dues à d’éventuelles contraintes techniques : les ouvriers et les concepteurs immobiliers ont par conséquent tendance à minimiser l’importance du choix des matériaux. Dans ce cas, il est fort possible que la construction entière s’écroule après une période de dix ans d’existence. Or, d’une manière générale, chaque matériau de maçonnerie doit être spécifique à un usage particulier ou à une construction.
Un maçon est alors amené à travailler avec beaucoup de matériaux différents. Ainsi, nous allons vous présenter les matériaux de construction les plus fréquemment utilisés et les plus indispensables en maçonnerie.
Le ciment est un matériau sous forme de poudre qui devient un liant après le mélange avec de l’eau. Il peut durcir rapidement pour résister ensuite à l’eau. On l’utilise pour la réalisation du mortier ou du béton selon le fait qu’il est mélangé avec du sable fin ou avec des graviers. Il faut savoir qu’il existe des ciments naturels, à l’instar du plâtre, et des ciments artificiels. Son utilisation doit se faire avec précaution car le ciment peut agresser la peau. Le ciment est aussi très sensible aux intempéries. En général, les fournisseurs proposent le ciment sous forme de sac de 25 ou de 35 kg.
Il peut exister plusieurs types de ciment, mais ceux que l’on retrouve très souvent mis en vente sur le marché sont :
- Le CEM I ou ciment Portland qui contient au moins 95 % de clinker et au plus 5% de constituants secondaires. Les CEM I conviennent pour le béton armé ou le béton précontraint où une résistance élevée est recherchée.
- Le CEM II A ou B ou Ciment Portland composé qui contient au moins 65% de clinker et au plus 35 % d’autres constituants : laitier de haut-fourneau, fumée de silice (limitée à 10%), pouzzolane naturelle, cendres volantes, calcaire, etc. Les CEM II sont bien adaptés pour les travaux massifs.
Le sable est un matériau pulvérulent très utilisé dans la construction, notamment pour fabriquer du mortier et du béton. On peut trouver deux types de sable : le sable fin et le sable grossier. Pour fabriquer un mortier de jointoiement, on se sert d’un mélange de sable grossier et de sable fin tandis que pour réaliser un mortier de scellement, on se sert uniquement de sable grossier. Pour distinguer le sable chez votre fournisseur, il vous suffit de regarder ce qui est mentionné sur la poche plastique.
La brique est un matériau sous forme de parallélépipède rectangle. Elle est fabriquée à base de terre argileuse crue qui sera par la suite séchée au soleil ou le plus fréquemment cuite au four. On peut trouver de nombreux types de briques, notamment la brique réfractaire. Neuve, la brique est lisse et régulière. On la trouve sous diverses formes et les maçons s’en servent pour la réalisation des murs, des cheminées ou des barbecues. Ancienne, la brique est irrégulière et présente de nombreux défauts mais elle crée un certain esthétisme à un pilier, un mur ou un muret. Avant sa mise en œuvre, la brique doit être plongée dans de l’eau pour qu’elle n’absorbe pas l’eau du mortier par capillarité. Si la brique a besoin d’être découpée, il suffit de taper la brique à coupée avec la tranche d’une truelle mais on peut aussi se servir d’une disqueuse.
C’est un matériau qui se présente sous forme de bloc de béton qui présente les dimensions suivantes : 50 cm de longueur sur 20 cm de hauteur. Au niveau de l’épaisseur, on a plusieurs choix dont les plus classiques sont : 10, 15 et 20 cm. En fait, le choix de l’épaisseur de l’aggloméré dépend du type d’ouvrage à construire. Le parpaing est également formé par des alvéoles qui vont se coller sur le mortier quand il est posé. Ce sont les orifices qui vont aspirer le mortier pour que les blocs soient cohérents entre eux. Pour la mise en œuvre des blocs de parpaings, il faut observer un temps de séchage de 12 heures au minimum après que 7 rangs aient été posés. A noter qu’il existe actuellement plus d’une centaine de blocs de parpaings de référence.
Si vous voulez mettre en oeuvre une maçonnerie plus traditionnelle, c’est la pierre naturelle qu’il vous faut. Différente en fonction de la région où vous vous situez, la pierre naturelle permet de bâtir des murs ou des constructions à l’aspect traditionnel. Elle est cependant plus difficile à poser et plus coûteuse que d’autres matériaux de construction mais elle est un matériau extrêmement durable qui traverse les âges et accompagnera toujours l’homme. La pierre se marie naturellement à vos intérieurs et extérieurs, au sol ou en parements verticaux. Elle s’harmonise toujours avec les choix décoratifs des plus designs aux plus rustiques.
Il s’agit d’un système qui permet de camoufler les défauts sur un mur de briques quand il est endommagé. Il sert également d’isolant et peut être imperméable, permettant ainsi de protéger le mur contre les conséquences des intempéries. Selon la méthode utilisée pour la pose de l’enduit, le maçon peut se servir d’une taloche ou d’une truelle. En fait, pour une pose à l’ancienne, il suffit de lisser l’enduit quand on l’applique sur le mur. On se sert alors d’une taloche qui assure une finition parfaite.
Deux grandes catégories composent les enduits de façade : les enduits de maçonnerie et les enduits de plâtrerie. On les emploie essentiellement pour lisser les surfaces en nivelant les irrégularités. D’aspect, ils se commercialisent en poudre ou en pâte, peuvent être mono ou pluri-composants et être en version prête à l’emploi ou pas.
Type d’enduit | Utilisations | Caractéristiques |
---|---|---|
Enduit de lissage (poudre ou pâte) | Intérieure | Confère un aspect fin et lisse à utiliser sur toute la surface et permet l’application d’une peinture ou d’un papier peint. |
Enduits de rebouchage (poudre ou pâte) | Intérieure et extérieure | Rebouche les petites fissures, les petits ou les gros trous et les défauts localisés sur le plâtre, les carreaux de plâtre, les anciens fonds peints, le ciment, le béton, les saignées d’encastrement et les joints entre les plaques. |
Enduit multi-usage (pâte) | Intérieure et extérieure | Pour les petits rebouchages et le lissage sur le plâtre, les carreaux de plâtre, le ciment, le béton et les briques. |
Enduit gras pour laquer | Intérieure et extérieure | S’applique sur les surfaces planes Permet l’emploi de la laque dans une cuisine ou salle d’eau |
L’Adjuvant
Un adjuvant est un produit chimique incorporé à faible dose aux bétons, aux mortiers ou aux coulis au moment du malaxage ou avant la mise en œuvre. Il provoque les modifications recherchées de leurs propriétés, à l’état frais ou durci. Les adjuvants représentent moins de 5% de la masse du béton. Ils existent différents types d’adjuvants :
- Accélérateur de prise : permet d’accélérer le temps de début de prise du béton
- Accélérateur de durcissement : augmente la vitesse de développement des résistances initiales du béton, avec ou sans modification du temps de prise
- Retardateur de prise : permet de retarder le début de prise du béton
- Plastifiant (réducteur d’eau) : permet de réduire la teneur en eau du béton sans la modifier et d’augmenter l’affaissement ou l’étalement ou de produire les deux effets à la fois
- Superplasitifiant (haut réducteur d’eau) : permet de réduire fortement la teneur en eau du béton sans la modifier et d’augmenter considérablement l’affaissement ou l’étalement ou de produire les deux effets à la fois.
- Entraîneur d’air : permet d’entraîner, à l’intérieur du béton, des micro-bulles [...]
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